Affacturage et fraude au factor : ne vous faites pas avoir !

Affacturage et fraude au factor : ne vous faites pas avoir !

Dernière modification le 12 mars, 2024

Avec plus de 40 000 entreprises y ayant eu recours en 2015, l’affacturage est aujourd’hui en forte progression. Cette pratique, qui consiste pour l’entreprise à « vendre » ses factures à un tiers (le factor), répond aux besoins en fonds de roulement ainsi qu’à un impératif de stabilité face à une conjoncture économique incertaine. Pour autant, elle constitue aussi une nouvelle opportunité de fraude en entreprise contre laquelle il convient d’adopter des bonnes pratiques.

Qu’est-ce que l’affacturage ?

Aussi appelé factoring, le procédé permet à une entreprise de céder ses factures à une société d’affacturage. Celle-ci paye immédiatement l’entreprise et se charge du recouvrement auprès des clients concernés.

Cela présente un intérêt évident face aux échéances de règlement des créances, lesquelles peuvent s’étendre jusqu’à 60 jours à compter de l’émission de la facture. Le factoring se révèle tout indiqué pour les entreprises – artisans, PME ou grands comptes – ne disposant pas de suffisamment de liquidités.

Le contenu du contrat d’affacturage détermine le champ d’application, mais également les commissions prises par le factor :

  • La commission de financement : rémunération au titre du déblocage de fonds
  • La commission d’affacturage : rémunération au titre du recouvrement des créances

Il est également à noter que le factor applique une retenue de garantie, généralement de 10%. C’est ainsi 90% de la somme qui vous est payée dans un premier temps et, après règlement de la créance par le client, vous recevez les 10% restants.

Très attractive, la pratique séduit tant les entreprises… que les escrocs !

Fraude au factor : la face cachée de l’affacturage

L’usurpation d’identité constitue hélas un classique de la fraude à l’affacturage. Cela démarre typiquement par une phase de repérage : les escrocs se renseignent alors sur votre entreprise, son organisation et ses clients. Ils procèdent ensuite au « spoofing », soit le fait d’acquérir des noms de domaine très proches de celui de votre entreprise afin d’en dérober leur identité.

Les escrocs passent alors à l’attaque. Se prétendant société d’affacturage, ils contactent vos clients en leur indiquant que votre entreprise a fait appel à un factor ; c’est donc celui-ci qui doit être payé et non pas le client. L’entreprise n’est donc jamais payée.  

Ainsi, en septembre 2018 dans l’Eure, le président départemental Pascal Lehongre adresse aux chefs d’entreprises un courrier alertant sur les pratiques frauduleuses d’une société d’affacturage. Les escrocs étaient effectivement parvenus à obtenir les factures d’une entreprise locale. Ils contactaient les débiteurs concernés, transmettant les documents et les pressant pour un paiement rapide. Cette seule entreprise a ainsi été escroquée de 800 000 euros.

La fraude à l’affacturage constitue un risque sérieux : si vous en êtes victime, plusieurs actions sont à entreprendre.

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Que faire en cas de fraude au factor ?

Il faut dans un premier temps vous montrer réactif, car il est difficile d’estimer l’ampleur de l’escroquerie. Si certains de vos clients ont été contactés par une fausse société d’affacturage, il est tout à fait probable que d’autres aient aussi été sollicités.

Pensez à prévenir la banque ainsi que vos clients : donnez des informations précises sur la fraude en question, comme la ou les adresses email usurpées.  

Déposez ensuite une plainte, laquelle sera le seul moyen potentiel d’obtenir une réparation des dommages. Pour autant, les comptes bancaires frauduleux étant souvent situés en-dehors de la zone SEPA, les recours possibles demeurent limités.

Faut-il payer le fournisseur « une nouvelle fois » ?

Si le comptable se devait d’exiger une pièce justificative pour le virement et qu’il a failli, alors le client doit être payé (CAA de Paris n°17PA03697). La situation inverse n’est pas juridiquement tranchée.  

Ainsi, les dommages peuvent être limités, mais demeurer malgré tout suffisamment graves pour mettre en danger votre activité. Il convient dès lors d’adopter des protocoles et dispositifs au préalable.

Quelles bonnes pratiques mettre en place pour se protéger de la fraude à l’affacturage ?

Les mesures doivent non seulement concerner les employés, mais également les processus de paiement.

Adopter une véritable culture de la cybersécurité

On tend à oublier trop souvent que les fraudes digitales reposent sur l’exploitation de failles humaines, comme le fait d’usurper une adresse email et la charte graphique d’une entreprise afin de mieux berner les personnes contactées.

Il est dès lors essentiel de mener une sensibilisation du personnel de l’entreprise, en indiquant les précautions à prendre, en évaluant les risques et en détectant les signaux faibles.

Outre la sensibilisation, il vous est également possible d’acquérir les domaines très proches de celui de votre entreprise.

Sécuriser les processus de contrôles internes

Pour lutter contre la fraude au virement, un premier conseil consiste à ne jamais payer dans l’urgence, car c’est justement là-dessus que l’escroc compte. Vous pouvez dans un premier temps procéder à une double vérification, en contactant les personnes concernées par un autre moyen, comme le téléphone.  

En amont, la ségrégation des tâches permet également de limiter les risques. Si plusieurs collaborateurs sont alors impliqués dans le processus de vérification, le risque d’escroquerie s’en trouve considérablement diminué.

Avoir recours à une solution digitale anti-fraude

Pour les entreprises ayant un faible nombre de clients, une vérification manuelle est certes envisageable, sous réserve que les processus soient correctement opérés. Mais les référentiels tiers des Grands comptes intègrent facilement plusieurs milliers d’entrées.

Il est dès lors préférable d’opter pour une solution en mode SaaS (Software-as-a-Service), lequel va venir automatiser et sécuriser les contrôles des coordonnées fournisseurs sur l’ensemble de la chaîne de paiement.

C’est ce à quoi s’emploie Trustpair. En quelques minutes, le logiciel analyse la base de données tiers d’une entreprise en relevant toutes anomalies ou erreurs, et vous alertant par la suite. Les données contenues dans votre base sont alors automatiquement mises à jour en continu, ce qui assure leur qualité dans le temps. Avec Trustpair, vous êtes en mesure de protéger votre entreprise des fraudes au virement, telle que l’affacturage, en menant un contrôle automatique en temps réel des RIB fournisseurs

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POINTS A RETENIR

  • L’affacturage, cette pratique où l’entreprise « vend » ses factures à un tiers (le factor) permet notamment de répondre à ses besoins en terme fonds de roulement. Ainsi, plus de 40 000 entreprises y a eu recours en 2015.
  • Très attractive, la pratique séduit tant les entreprises… que les escrocs ! Et l’usurpation d’identité constitue hélas un classique de la fraude à l’affacturage.
  • Se prétendant société d’affacturage, les fraudeurs contactent vos clients en leur indiquant que votre entreprise a fait appel à un factor. Ils encaissent ainsi le règlement de la facture avant de disparaître de la circulation.
  • Pour ne pas se faire avoir, des bonnes pratiques existent : adopter une véritable culture de la cybersécurité, sécuriser les processus de contrôles internes, avoir recours à une solution digitale anti-fraude.
  • C’est ce à quoi s’emploie Trustpair. En contrôlant automatiquement les coordonnées bancaires fournisseurs du référentiel tiers, la solution de protéger votre entreprise des fraudes au virement, telle que l’affacturage.

 

Gérer les risques liés à la Trésorerie d’entreprise.

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