Facebook, Google, Altran, Pathé… chaque semaine un nouveau cas de tentative de fraude éclate dans la presse. Trustpair, la plateforme pour déjouer les fraudes à l’IBAN, publie un livre blanc sur la fraude au virement qui dresse un état des lieux de la fraude au virement, la puissance des nouvelles techniques utilisées par les criminels et les process à mettre en place par les Directions Financières pour s’en protéger.
“Au cours des dix dernières années, le nombre de fraudes a été multiplié par deux. Les entreprises doivent impérativement réinventer leur façon de prévenir et détecter les fraudes aux virements face à des techniques de fraudes qui s’améliorent et de plus en plus nombreuses.” Baptise Collot, CEO de Trustpair.
Les techniques d’escroquerie évoluent plus vite que nos entreprises !
“La fraude a réellement débuté en 2010, où la majorité des cas impliquait des fraudes au président. Le passage au virement SEPA en 2013 a marqué un réel tournant car elle a permis aux fraudeurs de professionnaliser leurs techniques en se faisant passer pour des organismes bancaires. Dès lors, les escroqueries aux faux ordres de virement ont explosé atteignant plus de 150 millions d’euros* par an.” Thierry Pezennec, chef de la section de lutte contre les escroqueries, Direction Centrale de la Police Judiciaire du Ministère de l’Intérieur.
La fraude se structure pour devenir professionnelle. En effet, les criminels ont trouvé l’opportunité de complexifier et massifier les techniques qu’ils utilisent. Leur objectif est ainsi de faire faillir les processus de contrôles actuels des entreprises. Selon la Police Judiciaire, les fraudeurs sont de mieux en mieux organisés et que les risques de fraude au virement sont voués à augmenter dangereusement.
La technologie pour prévenir, détecter et réagir au risque de fraude
La digitalisation des processus financiers peut servir de bouclier pour prévenir, détecter et réagir face au risque de fraude. La prévention passe par la sensibilisation des équipes internes et l’adoption d’outil de contrôles automatisés. La détection des fichiers fournisseurs passe par l’équipement technologique des équipes pour ne laisser place à aucune faille. On note aujourd’hui 30 à 40% d’erreurs dans les référentiels tiers des entreprises contrôlés à la main. Enfin, la réaction se doit d’être immédiate, d’où l’intérêt de faire un audit fournisseur et de contrôler les bases de données tiers en temps réel.
La détection, plus que jamais stratégique, devient la responsabilité du DAF. En d’autres termes, il voit ses fonctions évoluer dans son entreprise, avec un rôle moteur à la réussite cette dernière.
Ce livre blanc a été rédigé avec la participation de :
Thierry Pezennec, Chef de la section de lutte contre la fraude, rattaché au Ministère de l’Intérieur
Colin Cesana, Responsable Middle Office Trésorerie chez Axéréal
Aurélien Tedoldi, Responsable Trésorerie, BFR et Comptabilité Auxiliaire chez Alinéa
*estimation fourchette basse